Quelle est l’ambiance au sein de notre famille ? Quel est l’état de nos liens avec nos enfants ? Qu’est ce qui va nous permettre de mettre de la fluidité dans nos relations, de poser des limites dans une communication gagnant/gagnant ?
Cette semaine il me semblait important de poursuivre sur la lancée des « bonnes résolutions » en parlant de la couleur de notre famille. La couleur c’est l’ambiance qui y règne, la qualité des liens avec nos enfants mais aussi dans le couple et avec nous-mêmes.
Mettre de la fluidité, de la douceur dans nos journées, renforcer les liens, la complicité, la confiance mutuelle, permet de prévenir et d’éviter les comportements inappropriés : les crises, les « caprices *», les rapports de force que génèrent les punitions, les menaces, les humiliations etc. Tout ce qui, à force, abime la relation et nous maintient souvent dans un cercle vicieux de :
Comportement inapproprié = punition = Incompréhension/rancune = comportement inapproprié …
Et si on changeait de regard sur l’autorité ? Et qu’est ce que c’est l’autorité d’ailleurs ?
On en trouve une définition intéressante dans l’Almaniak « 365 jours pour se mettre à l’éducation positive » créé par trois de mes consœurs du Réseau Parentalité Créative ** :
« Permettre à quelqu’un d’être auteur de sa vie »
Je trouve cette définition très belle et elle m’amène à réfléchir à une autre voie entre la coercition : contraindre mon enfant pour qu’il obéisse ; et le laxisme : laisser mon enfant décider.
Et si on changeait de regard sur nos enfants ?
Changer de regard serait la troisième voie. Celle qui consiste à comprendre que derrière les crises de colère, les pleurs, les « bêtises »***, se cachent des besoins insatisfaits, des émotions non déchargées, du stress accumulé. Notre rôle est d’accompagner notre enfant pour comprendre ses émotions, pour les libérer afin qu’il puisse revenir à son point d’équilibre, là où il est coopératif, joyeux et aimant.
Nous pouvons choisir d’être un parent potier, pour qui l’enfant est comme un morceau d’argile qu’il veut modeler à sa façon, ou un parent jardinier, qui est conscient que son enfant est une graine qui contient tout son potentiel. Il va simplement accompagner ce potentiel en arrosant, en donnant du bon engrais et de la lumière pour que la petite plante pousse dans les meilleures conditions.
Comme j’aime bien les images, je vous en propose une autre qu’affectionne Isabelle Filliozat. Lorsque le lait bout dans la casserole, soit on maintient le couvercle coute que coute ; le lait brule alors le fond de la casserole et déborde et il faut essuyer les dégâts… soit on arrête le feu avant que çà déborde !
Alors comment arrêter le feu ?
Et bien justement en mettant du positif au quotidien, en remplissant notre journée de couleurs douces mais aussi pétillantes ! Prendre un ou plusieurs moment-s privilégier-s chaque jour avec nos enfants pour écouter leur journée, jouer avec eux, rire, se détendre en famille, faire des choses qui remplissent leur réservoir. Ce réservoir qui se vide dans leur journée chargée, surtout lorsqu’ils sont loin de nous. (Nous avons vu dans l’article précédent « Passer une bonne année çà se prépare ! » comme remplir notre propre réservoir pour être dans de bonnes dispositions pour nous même et pour accompagner nos enfants)
Et si çà a déjà débordé ?!
Et bien nous avons l’option de nous mettre en mode écoute et d’être dans l’accueil de ce qui se dit et ce qui se vit, sans conseil ni jugement, juste avec l’intention d’être dans une présence aimante et bienveillante.
Ok ! La théorie c’est bien jolie me direz vous, mais rien ne vaut la pratique !
Alors je vous invite à venir expérimenter tous ces outils de Parentalité Créative lors des ateliers, cafés de parents ou séances individuelles que je propose à mon cabinet et dans ma yourte tout au long de l’année.
A bientôt ! ;-)
*Chez un enfant de moins de 7 ans, les caprices n’existent pas. Son néocortex n’est pas assez mature pour « faire exprès ». Contrairement aux définitions que l’on peut en avoir, l’enfant n’a pas la volonté de faire mal. La crise, que l’on appelle caprice, cache en fait un besoin insatisfait. A nous de chercher ce besoin, de le satisfaire si cela est possible ou d’écouter l’émotion présente.
** Mes consœurs Anne Faugour, Elise Fournier et Isabelle Calmels ont créé un almaniak intitulé : « 365 jours pour se mettre à l’éducation positive » qui est nourri de l’expérience de ces 3 mères et professionnelles du soutien aux parents et reprend des outils de parentalité créative pour nous soutenir au quotidien dans notre rôle de parents.
https://www.fnac.com/Almaniak-365-jours-pour-se-mettre-a-l-education-positive-2021/a14887707/avis
***expériences réalisées par nos enfants qui sont loin d’être « bêtes » et qui cache un besoin à satisfaire comme les « caprices ».